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Alexis Curvers. "Journal (1924-1961)"

Édition notes et introduction de Catherine Gravet
2010
570 pp.
Volume
03
Langue
Français
ISBN
978-2-917403-15-0

Dès l'âge de quatorze ans, Alexis Curvers (1906-1992) a choisi le métier d'écrire. Des encouragements lui viennent de sa grand-mère et de sa tante qui l'adulent, de certains de ses professeurs au collège, de ses frères et amis, mais surtout de sa future femme, Marie Delcourt (1891-1979), qui lui enseigne l'histoire de l'humanisme à l'université de Liège. En 1929, le jeune homme lui confie une nouvelle, Essai romancé, qui paraîtra dans Les Cahiers mosans, et elle le complimente : il est un "romancier-né". C'est aussi l'avis de leur amie et mécène, Aline Mayrisch de Saint-Hubert (1874-1947). Mais dix ans plus tard, la Luxembourgeoise écrit à Jean Schlumberger que le roman de Curvers, Printemps chez des ombres (Gallimard, 1939) lui paraît : "long et fatigué, [écrit] avec application, par un 'immense lecteur' de tous les auteurs de sa génération et de la nôtre". Pour le "romancier-né", le succès n'arrivera qu'en 1957, avec Tempo di Roma, son chef-d'oeuvre (Robert Laffont, 1957, 1985).

Trop de modèles écrasants, trop de préoccupations stylistiques, trop de tâches quotidiennes et de dissipation, mais surtout la guerre comme éteignoir, ont nui à son épanouissement personnel et entravé son travail d'écrivain. Ses découragements, ses enthousiasmes, sa vie au jour le jour, c'est ce que Curvers écrit dans son journal...quand il n'est pas occupé ailleurs.

Compte-rendu de cet ouvrage : Sabrina Parent dans Questions de communication, n°19, 2011

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