"La présence du tragique dans les comédies moliéresques "
Lujiao Zhang
Nom (lien)
Directeur(s) de thèse
SPICA Anne-Elisabeth et BRUCKER Nicolas
Composition du jury
Mme Anne-Elisabeth SPICA Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Directrice de thèse
Mme Bénédicte LOUVAT Sorbonne Université Rapporteure
M. Nicolas BRUCKER université de lorraine Co-directeur de thèse
M. Guillaume PEUREUX Université Paris-Nanterre Rapporteur
Date et heure de soutenance
Lieu de soutenance
Metz, Campus Saulcy, SHS, D206
Résumé

Les comédies de Molière, faites pour prêter à rire, connaissent de plus en d’interprétations à tonalité tragique. Ainsi, notre étude porte sur la mise en exergue de ce paradoxe : la présence du tragique dans les comédies moliéresques. Pour ce faire, ce travail s’organise dans deux directions : la réception et l’invention des comédies moliéresques. La réception tragique des comédies moliéresques peut être comprise par l’enrichissement des acceptations du « tragique », adjectif substantivé qui désigne initialement la tragédie en tant que genre théâtral et l’auteur de la tragédie, mais qui s’élargit progressivement au tragique existentiel. Ce tragique existentiel reçoit ainsi une perspective plus ou moins détachée du système du théâtre classique, tout en étant convoqué pour goûter le théâtre classique. Toutefois, Molière ne vise pas à imposer le tragique philosophique dans ses comédies. L’interprétation tragique est imposée à l’invention de Molière qui emprunte les éléments de la tragédie pour construire ses comédies. Nous avons démontré ce génie de Molière sur trois différents plans : la structure dramatique, les personnages et les passions. Ainsi pouvons-nous démontrer que la comédie et la tragédie ne s’imposent pas comme deux genres génériques étanches, leurs frontières génériques méritent d’être reconsidérées. C’est précisément dans la porosité entre ces deux genres que Molière construit ses comédies « classiques ».

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