"Lumières et Religion "
Nicolas Brucker
Nom (lien)
Directeur(s) de thèse
Catriona Seth, garant
Composition du jury

Mmes et MM. les Professeurs Jacques Berchtold (U. Paris-Sorbonne), Sylvain Menant (U. Paris-Sorbonne), Paul Pelckmans (U. Anvers), Marie-Emmanuelle Plagnol (U. Paris-Est-Créteil), Catriona Seth (U. Lorraine et U. Oxford), Rotraud von Kulessa (U. Augsburg)

Date et heure de soutenance
Lieu de soutenance
Salle Ferrari, campus du Saulcy, Metz
Résumé

Sous le titre « Lumières et Religion » sont réunies une soixantaine de publications originales, parues entre 2001 et 2016, traitant du dialogue entre la pensée dite des Lumières et la pensée religieuse, qu’elle se définisse par l’attachement aux valeurs ou par la défense du dogme. Ce dialogue, plus polémique ou plus consensuel selon les cas, s’est exercé dans les champs de la spiritualité, de l’apologétique et de la controverse biblique. Parmi les formes littéraires qu’il a pu emprunter, nous nous sommes particulièrement intéressé aux formes narratives, parmi lesquelles le roman apologétique, mais aussi, dans une moindre mesure, aux formes théâtrales. Cet ensemble de travaux (727 p.) est accompagné d’un mémoire de synthèse (169 p.) qui en propose une relecture critique, et d’un essai inédit intitulé La transcendance dans le roman des Lumières. Prévost, Rousseau, Rétif (336 p.). Opérant, comme le discours philosophique, une critique radicale des anciennes transcendances, le roman sentimental a sur lui l’avantage de pouvoir recourir à une expression mimétique de l’existence. La question religieuse, que la philosophie ou la théologie prennent d’en-haut, sous l’angle métaphysique, le roman, compris comme fiction et comme narration, l’envisage d’en-bas, par la visée éthique. L’approche, plus nuancée, n’évite ni l’ambiguïté, ni même la contradiction ; elle concourt cependant à l’éveil de la conscience religieuse moderne.