LOGOS 2017: espace | mémoire
L’espace est une construction sociale. Sur fond de spatial turn, ce constat est quasiment déjà devenu une évidence. En revanche, les conséquences de cette affirmation en termes de méthodes et de résultats n’ont pas encore fait l’objet d’un recensement suffisamment exhaustif. L’un des aspects essentiels des processus sociétaux à l’œuvre, à savoir l’évaluation précise de ce qui, se présentant comme appartenant au passé, fait l’objet d’une remémoration ou au contraire d’un oubli, doit encore faire l’objet d’une cartographie précise. Certes, Pierre Nora avec ses travaux sur les lieux de mémoire en France a fait un premier pas dans cette direction (de même qu’Etienne François en Allemagne). Cependant, leurs études, en accentuant la dimension nationale des cultures mémorielles et en plaçant des lieux de mémoire spécifiques sous les projecteurs, ont peut‐être empêché que l’on perçoive la multiplicité de l’ensemble des liens tissés et même préservés, à un niveau tant personnel que collectif, entre espace et mémoire. Les rencontres de l’Ecole Doctorale LOGOS de 2017 entendent étudier cette diversité et sa signification pour les sciences humaines et sociales de manière exemplative.