Séminaire doctoral transversal - Réappropriations mémorielles
Séance 4 – lundi 24 janvier : Réappropriations mémorielles
– Modératrice : Valdess Momené Mbom –
MELAGHO Boris (Université de Dschang), « La reconstruction de la mémoire de l’indépendance au Cameroun par les lieux de mémoire dans Confidences de Max Lobe »
Lorsqu’on achève de lire Confidences de Max Lobe, le constat est celui de la place de l’espace dans la transmission de la mémoire du passé indépendantiste camerounais. Ce roman se veut dès lors celui de la géo -graphie du mouvement de libération nationale à travers précisément la mobilité des personnages dans les lieux de mémoire. À partir des fondements théoriques de la géocritique, le présent article montre d’une part la référentialité du discours spatial certifiée en effet par la présence des toponymes de l’évènement historique. D’autre part, il met en lumière la redécouverte des lieux de mémoire par la transgression de l’espace. Au terme, il s’intéresse aux crises qui affectent la mémoire de ce passé historique dans le macro-espace Cameroun.
Mots-clés: Espace, indépendance, mémoire, devoir de mémoire, oubli.
DJELY Elysé (UL / Université d’Augsbourg), « La restauration de la reine Tassi Hangbé dans la mémoire collective : Dernier combat des Amazones du Danxomè de Sénamè Denakpo et Panégyrique d’une reine biffée de Sophie Adonon »
Ici, nous nous interrogerons sur l’héritage du passé dans les œuvres des femmes qui écrivent au Bénin, comment elles abordent les femmes béninoises du passé dans leurs récits. D’après nos études et enquêtes sur le terrain, deux femmes qui écrivent au Bénin retiennent notre attention. Il s’agit de l’écrivaine béninoise Sophie Adonon, résident en France, à travers son ouvrage Monarque Hangbè : panégyrique d’une reine biffée, et de Nelly Sénamè Denakpo à travers son ouvrage : Tassi Hangbè Agoodjié, 2007. Notre objectif consiste à comparer les ouvrages de ces deux femmes du Bénin et nous nous demanderons comment elles restaurent la personne de la reine Tassi Hangbè (1708-1711) dans la mémoire collective. Il s’agit d’une réappropriation de l’histoire du Bénin dans la mémoire des peuples. Pour Sophie Adonon, le constat est simple : quel souvenir est-il resté de ces fières combattantes élevées dans le sacrifice de la guerre pour la défense de leur royaume ? Et la réponse de l’écrivaine est la suivante : seule leur descendance pourrait aujourd’hui en témoigner. Que ce soit Sophie Adonon, Nelly Sénamè Denakpo, chacune plaide pour la restauration et la réhabilitation des femmes béninoises ayant sacrifié leur vie pour la défense de leur royaume.
Ce sera également l'occasion d'écouter Valérie Thackeray, jeune docteure en sociologie et présidente de l'association "ParenThèse". Il s'agit d'une association très dynamique qui propose des résidences d'écriture de thèse ; des sessions de travail entre doctorants... L'ambition consiste à offrir aux jeunes chercheurs un espace qui va les permettre d'avancer efficacement dans leur rédaction tout en y trouvant un épanouissement par le biais de la rencontre.
Enfin, nous vous invitons à vous inscrire à cette séance sur ADUM afin de bénéficier des crédits correspondants à la formation.