André Gide et Oscar Wilde, Deux Immoralistes à la Belle époque
Jean-Pierre Prévost et Pierre Masson2016
312 pp.
André Gide et Oscar Wilde : deux personnalités hors-normes.
Raconter, sous tous ses aspects, l’histoire de leur rencontre, s’apparente à une enquête de détective. Leurs liens complexes ont, en effet, des ramifications multiples, tant par leurs affinités, avouées ou secrètes, littéraires ou humaines, que par l’influence profonde et durable exercée par Wilde sur Gide, avec ses multiples péripéties et rebondissements.
Il nous a semblé opportun de replacer cette histoire dans ce contexte qu’on appelle La Belle Époque, avec ses nombreux salons littéraires, ses cafés, ses revues, ses auteurs et ses artistes, peintres, caricaturistes, créateurs de mode. Nous voyons comment cette courte période, étrangement faste pour la liberté d’expression, a permis l’éclosion de tant de talents autour des milieux symbolistes, dandys, « décadents ». Mais aussi les limites de la permissivité d’une société vertueuse envers ses saltimbanques.
Certains d’entre eux ont payé au prix fort le franchissement des tabous : ainsi Wilde, brisé par un procès et des années d’emprisonnement. D’autres, plus prudents, tel Gide, ont senti venir l’orage, et différé provisoirement l’affirmation de leurs goûts.
Leurs œuvres et leur mode de vie ont constitué un véritable laboratoire d’idées neuves, et une tentative pour faire sauter interdits et conformismes. Un travail toujours actuel.