Enfance et identité nationale dans la littérature italienne du XVIe au XXe siècle : regards croisés
Rosaria Iounes-Vona, dir.2011
156 pp.
En 2011, alors que l'Italie s'apprêtait à commémorer le cent cinquantième anniversaire de son unification, réalisée en 1861, le centre de recherche "Écritures" de l'université de Lorraine a souhaité consacrer une journée d'études aux écrivains italiens qui, entre le XVIe et le XXe siècle, ont fait de l'enfant le porte-parole d'interrogations, mais aussi d'idéologies, inhérentes à l'édification de la Nation italienne et à son identité.
En parcourant une partie de la production littéraires d'auteurs tels que Giovanfrancesco Straparola, Ippolito Nievo, Carlo Collodi, Bettino d'Aloja, Quarantotti Gambini, Italo Calvino, Eugenio Montale, Dino Buzzati ou encore Carmine Abate, le lecteur ne peut qu'être sensible à la force du lien tissé entre enfance et identité nationale dans un pays qui, tout au long de son histoire, n'a eu de cesse de rechercher les fondements éthiques, politiques et culturels pouvant conférer à son peuple la conscience d'appartenir à cet agrégat doté de valeurs communes qu'est la Nation.
Les regards croisés sur ces oeuvres appartenant à des genres narratifs très différents émanent de chercheurs passionnés par le Belpaese : sans nullement prétendre à l'exhaustivité, leurs études ont néanmoins pour finalité de contribuer à mieux évaluer l'importance revêtue par les écrivains italiens dans la quête et la définition de l'identité nationale, en particulier lorsque l'enfant constitue la source première de leur inspiration et vient nourrir leur création.