Lynda-Nawel Tebbani
Mme Dominique RANAIVOSON Université de Lorraine- Metz/ Ecole Doctorale Braudel/ Laboratoire Ecritures Directeur de these
M. PATRICK CROWLEY University College Cork - IRLANDE Rapporteur
Mme FAOUZIA BENDJELID Université d'Oran/ CRASC - Algérie Rapporteur
M. PIERRE HALEN Université de Lorraine-Metz/ Ecole Doctorale Braudel/ Laboratoire Ecritures Examinateur
La littérature algérienne, toutes langues confondues, est aujourd’hui reconnue pour sa richesse, sa diversité et son étendue dans et hors des frontières nationales. Grâce à la diffusion des textes et à la présence d’un champ éditorial varié, la littérature algérienne et son roman, sont, existent et demeurent. Les travaux à son sujet sont légions et porteurs de réflexions fécondes. Les auteurs algériens des années 2000 sont à travers le legs des figures tutélaires, dans une nouvelle quête d’écriture et de légitimation. Il ne s’agit plus comme dans les décades précédentes de rendre compte d’une aliénation hybride postcoloniale ou d’un égo scripteur par l’écriture diglossique, mais de trouver art dans la forme et la complexité, l’agencement et le plan possible du texte et de sa poéticité. L’enjeu testamentaire - connu par le biais de la littérature d’urgence – est, dorénavant, désactivé au profit de la quête de sens et de la création poétique pure. La volonté créatrice tend à montrer que la poétique se meut dans la quête de forme et devient ainsi, une quête d’identité générique. La question identitaire n’induit plus la question de langue ou la question de forme, elle est une création scripturaire qui se veut mobile et nomade.
Cependant, au-delà d’une présentation exhaustive, il demeure important de se demander ce que l’on entend, aujourd’hui, concrètement, par roman algérien ? Qu’évoque la nomination Algérie dans un texte du genre romanesque ? S’agit-il d’un élément de référencialité, de repère topique, d’un trope poétique ? Il s’agit de réfléchir la littérarité algérienne ou plutôt l’algérianité littéraire afin de démontrer que la problématique identificatoire ne tient pas tant à ce que le roman représente le réel et les échafauds politiques intrinsèques mais en la création poétique qui vient, non proposer, mais élaborer des utopies algériennes et ainsi, à faire de l’Algérie non plus un document mais un monument littéraire.