"Les lectures de Marc-Antoine de Muret et la genèse du "Iulius Caesar" (1544-1545) : nouvelles perspectives "
Giacomo Cardinali
Directeur(s) de thèse
Jean-Frédéric Chevalier
Composition du jury
  • Cécile BERTRAND-DAGENBACH, professeur des Universités, université de Lorraine
  • Alain CULLIÈRE, professeur des Universités, université de Lorraine
  • Martine FURNO, professeur des Universités, université Stendhal - Grenoble 3, rapporteur du jury
  • Pierre LAURENS, professeur émérite, université de Paris-IV- Sorbonne, rapporteur du jury
  • Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Notre travail porte sur la genèse d’une des premières grandes tragédies latines de la Renaissance : le Iulius Cæsar de Marc-Antoine de Muret. Nous adoptons une perspective relevant de l’histoire des textes : nous essayons, à partir des données qu’on peut tirer du Iulius Cæsar, de reconstituer la bibliothèque de Marc-Antoine de Muret et d’expliquer les raisons qui ont conduit l’auteur à s’inspirer de certains textes et non pas d’autres. S’il est, en effet, possible de proposer un catalogue des sources anciennes où Muret a puisé ses informations à propos de l’assassinat de César, s’il est également possible d’opérer une distinction entre sources majeures et mineures selon qu’elles ont fourni à Muret le matériel historique pour tisser la trame tragique ou seulement des détails, il est tout aussi déterminant de se demander dans quelles éditions Muret a consulté ces sources. Nous interrogeant sur la diffusion, dans les années 1540, des éditions des classiques grecs et latins, nous avons formulé l’hypothèse que Muret avait essentiellement emprunté son inspiration aux Annotationes in L. Florum de Joannes Camers (le père Giovanni Ricuzzi). Nous avons donc consacré notre étude dans un premier temps à la transmission et à la réception des textes de l’Antiquité apportant des témoignages sur l’assassinat de Jules César et à leur influence sur l’inspiration de Muret et dans un second temps aux commentaires sur la nature de la tragédie qui ont pu guider Muret dans la composition de l’intrigue tragique.