Estelle Poirot-Betting
M. Jacques FANTINO | Université de Lorraine | Directeur de these | |||
M. François EUVE | Faculté de Théologie, Centre Sèvres | Examinateur | |||
M. Benoît BOURGINE | Faculté de Théologie, Université Catholique de Louvain | Rapporteur | |||
M. Anthony FENEUIL | Université de Lorraine | Examinateur | |||
M. Dominique LAMBERT | Université de Namur | Rapporteur |
La prédominance de la culture scientifique dans la société occidentale conduit à minimiser d’autres rationalités telles que la philosophie ou la théologie. Pourtant les rationalités scientifiques et théologiques sont rapprochées par certains de leurs protagonistes (scientifiques ou théologiens).
Rares sont les scientifiques à se poser la question d’une compréhension théologique de la réalité. Toutefois, bon nombre d’ouvrages de vulgarisation scientifique s’interrogent sur la place du divin, sur celle de la croyance ou sur une éventuelle appartenance religieuse. Certains scientifiques considèrent que le travail théologique est sans objet. D’autres, laissent une place au divin tout en récusant toute appartenance à une communauté. Quelques scientifiques ont développé une compréhension rationnelle du monde dans une perspective croyante ou religieuse.
Du coté de la théologie, la méconnaissance et la crainte de la science conduit à une indifférence envers les disciplines scientifiques. Seule une minorité de théologiens prend en considération les développements scientifiques. Les théologiens de métier s’essayent à cette relation science-théologie en utilisant la médiation philosophique. Alors que des théologiens dont le cursus initial est scientifique, élaborent leurs développements en utilisant des méthodologies scientifiques ou en insistant sur le fait que les deux disciplines traitent du même objet.
Ce travail veut montrer que des démarches rationnelles autres que scientifiques peuvent entrer en relation avec la science. Une analyse d’écrits scientifiques, théologiques et philosophiques, traitant de l’acceptation ou non de la relation entre science et théologie, sera effectuée. L’étude examinera la place attribuée à la philosophie et celle accordée au croire. En fonction des divers éléments mis en évidence par ces analyses, les conditions de la relation pourront être approfondies afin d’aboutir à l’examen des modalités de réalisation de la relation science-théologie.