Ginette Dreyer-Montaigu
- Simon KNAEBEL, professeur des Universités, université de Strasbourg, rapporteur du jury
- Nathalie NABERT, professeur des Universités, institut catholique de Paris, rapporteur du jury
- Yves LEDURE, enseignant-chercheur, université de Lorraine, membre du jury
- Marie-Anne VANNIER, professeur des universités, université de Lorraine, directrice de thèse
Une première partie, après l’introduction, est consacrée aux deux passions de Jean-Sébastien Bach, la musique et la théologie à l’héritage européen du compositeur, tant au point de vue musical que théologique. La seconde partie s’attache à l’analyse d’œuvres de Bach. La cantate Christ lag in Todesbanden a une place essentielle dans la liturgie protestante. Le compositeur reprend les versets du cantique du même nom écrit par Luther. L’attachement du Réformateur est viscéral pour le mystère de la Rédemption et son instrument, la Croix. Jean-Sébastien Bach éprouve la même adoration pour le Christ supplicié, mais il insiste fortement sur l’aspect lumineux de l’autre mystère du Christ, la Résurrection. La cantate Ich hatte viel Bekümmernis introduit le dialogue entre l’âme et Jésus qui laisse pressentir les futures consolations réservées à l’âme qui s’interroge sur l’abandon de Dieu. Une atmosphère de joie débordante en finale de l’œuvre avec jeu de timbales affirme la confiance en Dieu. Matthäus-Passion se termine certes par le repos serein du Christ dans le tombeau, mais la Passacaille, la Messe d’orgue du Klavierübung III soulignent l’hommage au Christ triomphant de la Mort, en accord avec les deux autres personnes de la Trinité. Une troisième partie montre que certaines œuvres dites profanes ont un caractère religieux. On retrouve la symbolique du Christ et du Dieu trine dans des fugues du Clavier bien tempéré. La théologie de la Croix de Luther est suivie par la théologie de la Gloire dans l’œuvre de Bach comme chez les théologiens scolastiques.