GLAURY CONSTANT
Karl Barth, dans sa postface à l'œuvre de Schleiermacher, exprime la volonté de réexaminer toute sa théologie en plaçant l'Esprit au cœur de sa réflexion. Une vague de théologiens s’inscrivent dans une théologie influencée par Barth avec une accentuation sur L’Esprit. Parmi eux, le théologien Moltmann se distingue par sa contribution significative. Le présent sujet de thèse propose une réflexion sur la Trinité en passant par la porte d’entrée du Saint -Esprit Rédempteur. En d’autres termes, il s'agit d'analyser en profondeur comment dans la pensée barthienne, le Saint-Esprit et la Rédemption peuvent jeter une lumière nouvelle sur les relations trinitaires en faisant du Saint-Esprit le pivot de cette reflexion. L'objectif de cette étude est de poursuivre le développement de deux axes fondamentaux. Premièrement, elle vise à approfondir le lieu théologique de la Rédemption, qui demeure relativement succinct dans les écrits de Barth. Deuxièmement, elle s'emploie à élaborer une théologie de l'Esprit susceptible d'enrichir notre compréhension de la Trinité.
Emmanuel Bohler
M. Roland MINNERATH, professeur émérite, Université de Strasbourg, rapporteur du jury
Mme Nathalie NABERT, professeur des Universités, Institut Catholique Paris, rapporteur du jury
M. Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, Université de Lorraine, membre du jury
M. Jean-Pierre WAGNER, professeur des Universités, Université de Strasbourg, membre du jury
Mme Marie-Anne VANNIER, professeur des Universités, Université de Lorraine, directeur de thèse
Au départ, mon sujet de thèse était « La vision anthropologique à partir des écrits sur la Trinité dans l’oeuvre de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité ». Le but de ce travail était de dégager, à travers la correspondance de la Bienheureuse Elisabeth de la Trinité évoquant le mystère de la Trinité, les implications anthropologiques et sa vision de la nature humaine. L’évolution de ma recherche m’a fait complètement modifier le plan de travail. En effet, j’ai été contraint d’entreprendre une étude narrative, systématique et exégétique de la prière « O mon Dieu Trinité que j’adore », en mettant en lumière les nombreuses relations entre celle-ci et l’ensemble de la correspondance conservée. Ces relations apparaîtront notamment dans une synopse de cette prière avec le reste de son oeuvre. À partir de cette mise à jour synoptique, je tente de faire une synthèse de la vision trinitaire d’Elisabeth de la Trinité en analysant les « relations » au sein même de la Trinité. Ensuite il faudra examiner si ces relations trinitaires ne seraient pas un fondement anthropologique à même de reconfigurer les relations inter-personnelles, et cela au travers de sa correspondance.
Ginette Dreyer-Montaigu
- Simon KNAEBEL, professeur des Universités, université de Strasbourg, rapporteur du jury
- Nathalie NABERT, professeur des Universités, institut catholique de Paris, rapporteur du jury
- Yves LEDURE, enseignant-chercheur, université de Lorraine, membre du jury
- Marie-Anne VANNIER, professeur des universités, université de Lorraine, directrice de thèse
Une première partie, après l’introduction, est consacrée aux deux passions de Jean-Sébastien Bach, la musique et la théologie à l’héritage européen du compositeur, tant au point de vue musical que théologique. La seconde partie s’attache à l’analyse d’œuvres de Bach. La cantate Christ lag in Todesbanden a une place essentielle dans la liturgie protestante. Le compositeur reprend les versets du cantique du même nom écrit par Luther. L’attachement du Réformateur est viscéral pour le mystère de la Rédemption et son instrument, la Croix. Jean-Sébastien Bach éprouve la même adoration pour le Christ supplicié, mais il insiste fortement sur l’aspect lumineux de l’autre mystère du Christ, la Résurrection. La cantate Ich hatte viel Bekümmernis introduit le dialogue entre l’âme et Jésus qui laisse pressentir les futures consolations réservées à l’âme qui s’interroge sur l’abandon de Dieu. Une atmosphère de joie débordante en finale de l’œuvre avec jeu de timbales affirme la confiance en Dieu. Matthäus-Passion se termine certes par le repos serein du Christ dans le tombeau, mais la Passacaille, la Messe d’orgue du Klavierübung III soulignent l’hommage au Christ triomphant de la Mort, en accord avec les deux autres personnes de la Trinité. Une troisième partie montre que certaines œuvres dites profanes ont un caractère religieux. On retrouve la symbolique du Christ et du Dieu trine dans des fugues du Clavier bien tempéré. La théologie de la Croix de Luther est suivie par la théologie de la Gloire dans l’œuvre de Bach comme chez les théologiens scolastiques.