Pascal Le Vaou
- André BADICHE, professeur émérite, université Rennes I
- Jean-Michel MALDAMÉ, professeur émérite, institut catholique de Toulouse, rapporteur du jury
- Jean-Paul RESWEBER, professeur émérite, université de Lorraine
- Olivier RIAUDEL, professeur des Universités, université catholique de Louvain, rapporteur du jury
- Jacques FANTINO, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Cette thèse prend comme point de départ l’oeuvre du théologien Eugen Drewermann qui a le défaut de réduire le langage théologique à une pure symbolique, sans référence à un réel qui le transcenderait. Elle cherche à montrer, à partir de l’exemple de l’incarnation et de la résurrection (deux affirmations centrales de la foi chrétienne), que l’approche de Drewermann n’est pas la seule possible. Les positions de différents théologiens contemporains sont analysées et plus particulièrement celles de Wolfhart Pannenberg qui défend l’idée que le langage théologique se réfère bien à un réel qui le transcende et que l’incarnation ne peut se comprendre qu’à partir de la résurrection, considérée comme un événement historique. Une comparaison est ensuite faite entre le discours théologique et le discours scientifique, qui montre que ce dernier lui-même n’échappe pas au modèle et à la métaphore. Le projet était de chercher à comprendre comment une position réaliste est possible en théologie, sur la base d’un réalisme critique qui, tout en refusant les perspectives relativistes, prend acte de la finitude de tout discours, qui fait que le dogme n’est qu’une étape sur le chemin de la vérité.