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Teresita Garivia – Photo – Table salle a manger – à gauche

« Nous nous sommes rendu compte qu’en prenant le chemin de la réconciliation et d’un dialogue permanant entre nous, nous travaillons sur notre haine et notre rancœur ».

 

“Yo soy TERESITA GAVIRIA, y soy la fundadora de la Asociación Caminos de le Esperanza Madres de la Candelaria. Yo hoy me describo como una víctima muy fortalecida, gracias a Dios y a las capacitaciones que hemos recibido. Quiero contarles a muchas personas que la reconciliación que hacen las Madres de la Candelaria, no fue por la Ley 1448, no porque nos hubiera obligado la iglesia, no porque nos hubieran impulsados algunas personas de Antioquia, no. Nosotras solitas nos dimos cuenta de que mis compañeras estaban muriendo de cáncer de mama, cáncer de útero y cáncer en el cerebro. Vimos que no podíamos seguir alimentando esa venganza, ni preparando cuantos golpes le íbamos a dar al victimario. No. Eso nunca nos dio resultado. Nos dimos cuenta de que, yéndonos por la vía de la reconciliación y un diálogo permanente entre nosotras, le bajamos al odio y al rencor. Y hoy gozamos en la organización Caminos de la Esperanza que no son 2 personas, son 896 mujeres, que todas están tirando para ese lado, trabajando la reconciliación como aporte fundamental a la paz.”

 

Je suis TERESITA GAVIRIA, fondatrice de l’association Caminos de le Esperanza Madres de la Candelaria. Aujourd’hui je me décris comme une victime, une victime qui, grâce aux compétences acquises est devenue plus forte, grâce à Dieu. Le processus de réconciliation mené par les Mères de la Candelaria n’est pas une conséquence de la Loi 1448, n’a pas été imposé par l’église, ni par d’autres personnes de Antioquia, non.  Je veux dire au monde entier que nous nous sommes rendu compte toutes seule que nous les femmes nous mourions de cancer du sein, de cancer de l’utérus, et de cancer du cerveau. Nous ne pouvions pas continuer à nourrir cette vengeance, ni à songer à la mettre en œuvre. Non. Cela ne nous a jamais aidé. Nous nous sommes rendu compte qu’en prenant le chemin de la réconciliation et du dialogue constant entre nous, nous travaillons sur cette haine et cette rancœur. Et, aujourd’hui, l’organisation Caminos de la Esperanza compte non pas avec 2, mais avec 896 femmes qui suivent cette même voie et travaillent pour la réconciliation et la paix.

Maria Bertina Serena - Pièce d’échec - Dans le salon, sur le buffet, première étagère

« La pièce d’échec me représente parce que j’aime réfléchir avant d’agir.  Bien réfléchir aux choses, avoir une stratégie ; ne pas agir sur un coup de tête ». 

 

“Soy MARÍA BERTINA SERNA fui víctima de la violencia de desaparición forzada. Mi hijo desapareció hace ocho años. Soy una mujer ya fortalecida porque estuve muy mal los primeros años. Ya perdoné, me perdoné a mí misma. La ficha de ajedrez es porque a mí me gusta pensar antes de actuar. Pensar bien las cosas, tener como una estrategia; no actuar así a la loca. Entonces me identifico mucho con las fichas de ajedrez. “

 

Je m’appelle MARÍA BERTINA SERNA, j’ai été victime de la violence due aux disparitions forcées. Mon fils a disparu il y a 8 ans. Je suis une femme plus forte maintenant, parce que j’ai beaucoup souffert les premières années. J’ai pardonné, je me suis pardonné à moi-même. Je m’identifie avec une pièce d’échecs parce que j’aime réfléchir avant d’agir… Bien réfléchir aux choses, avoir une stratégie ; ne pas agir sur un coup de tête. Je m’identifie beaucoup avec les pièces d’échecs.

 

Blanca Nelly Daza - Outil de jardinage. Couloir. Premiere porte à droite. Sur le mur gauche.

« Ces objets représentent le temps où l’on travaillait dans les champs pour nourrir nos enfants et pour vivre. Avec ma houe, je représente ma vie passée. »

                               

Soy BLANCA NELLY DAZA, sobreviviente de todo el conflicto armado. Después de mi desplazamiento llegue a la ciudad de Medellín. Me encontré con las madres de la candelaria que se hacían en el parque de Berrío de Medellín. Ahí nosotras tenemos mucho apoyo. Nos han enseñado a hablar al público, frente a una cámara, que cuando eso nosotros nos poníamos morados y verdes. Pero ahora yo hablo frente al que sea, yo salgo por las noticias, salgo por toiticas partes. Nosotras estamos para dar ejemplo a otras personas, de que con el odio no podemos vivir. Tenemos que vivir en paz y queremos que nuestros niños y los nietos no sufran los mismos dolores que nosotros pasamos. Estos objetos a mí me recuerdan el campo. Estos objetos son de cuando nosotros en los campos trabajábamos para el sustento de nuestros hijos y para nosotros vivir. Yo represento mi vida pasada con mi azadón. Eso nos representa nosotros que somos agricultores.

 

Je suis BLANCA NELLY DAZA, survivante du conflit armé. Après mon déplacement (forcé), je suis arrivée dans la ville de Medellín. J’ai rencontré les Mères de la Candelaria au parc du Berrío à Medellín. Ici nous avons beaucoup de soutien. On nous a appris à parler devant une caméra, cela nous rendait malade. Mais maintenant je parle devant tout le monde, je suis aux infos, je suis partout. Nous pensons qu’il faut donner l’exemple, pour expliquer que nous ne pouvons pas vivre avec de la haine. Nous devons vivre en paix, et nous voulons que nos enfants, et petits enfants n’aient pas à vivre les mêmes souffrances que nous. Ces objets me rappellent la vie dans les champs. Ces objets représentent le temps où l’on travaillait dans les champs pour nourrir nos enfants et pour vivre. Avec ma houe, je représente ma vie passée. Ils nous représentent nous en tant qu’agriculteurs.

Consuelo Consuelo – petit mot - dans le couloir, 2nd porte à droite, cuisine. Sur le frigo.

« Pour moi cela représente le foyer, la famille, la paix, un tout »

 

Yo soy CONSUELO DAVID. Me siento muy bien a pesar de tantas dificultades. A mí me representa como una casa, una familia, como una unidad, como una paz.

 

Je suis CONSUELO DAVID. Je me sens très bien, après tant de difficultés. Pour moi cela représente le foyer, la famille, la paix, un tout.