Couverture Identité et altérité : la norme en question ?

Identité et altérité : la norme en question ?

Jacques Fantino, éd.
2010
336 pp.
ISBN
978-2-2040908-34

L'ouvrage pose la question de l'identité, et donc de l'altérité, au sein de la société. On ne peut vivre sans identité. En même temps, l'identité se construit par la confrontation à l'autre. Or, la société est marquée aujourd'hui par un fort brassage des cultures et des religions et, par conséquent, des identités. Saisir l'identité est devenu de ce fait beaucoup plus difficile. En effet, elle n'est jamais purement personnelle, mais se construit aussi en référence à une collectivité, voire à plusieurs. De plus, la question de l'identité individuelle et culturelle se trouve associée à celle des minorités au sein de la société. Historiquement, on constate, en Occident, un déplacement de la problématique des minorités et, donc, de la notion d'identité. L'identité s'est définie au début de la modernité (du XVIe au XVIIIe siècle) par le religieux, l'appartenance culturelle ou ethnique n'intervenant qu'en second. Par la suite, le culturel ou l'ethnique est passé au premier plan, le religieux figurant au second. L'ouvrage reprend ces deux problématiques selon diverses approches : historiques, théologiques, philosophiques et littéraires, au début de la période moderne (XVIe au XVIIIe siècle) et dans le monde contemporain (XXe siècle). En contrepoint des interventions centrées sur la période moderne (du XVIe au XXe siècle), les deux dernières contributions reprennent la question à partir de l'Antiquité judéo-chrétienne. Elles montrent comment, dans un contexte différent, la problématique de l'identité et de l'altérité met en œuvre là aussi une reconstruction permanente.