Domaine de recherche, publications :

Publications

1. « Écritures migrantes de quelques Pieds-Noirs d’AlgĂ©rie: le cas de Marie Cardinal et d’Alain Vircondelet », in Adama Coulibaly, Yao Louis Konan (dir.), Les Ă©critures migrantes. De l’exil Ă  la migrance littĂ©raire dans le roman francophone, Paris, L’Harmattan, « Espaces littĂ©raires Â», 2015.

"L’AlgĂ©rie natale entre dĂ©senchantement et nostalgie : Ă©critures plurielles de l’exil "
Elisabetta Bevilacqua
Nom (lien)
Directeur(s) de thĂšse
Cotutelle internationale de thĂšse entre l’UniversitĂ© de Milan (directrice de thĂšse : Mme Silvia Riva) et l’UniversitĂ© de Lorraine (directeur de thĂšse : M. Pierre Halen)
Composition du jury
  • Anna PAOLA SONCINI, professeur des UniversitĂ©s, universitĂ© de Bologne (Italie), rapporteur du jury
  • Anna ZOPPELLARI, professeur des UniversitĂ©s, universitĂ© de Trieste (Italie), rapporteur du jury
  • Marco MODENESI, professeur des UniversitĂ©s, universitĂ© de Milan, membre du jury
  • Jean-Michel WITTMANN, professeur des UniversitĂ©s, universitĂ© de Lorraine, membre du jury
  • Pierre HALEN, professeur des UniversitĂ©s, universitĂ© de Lorraine, directeur de thĂšse
  • Silvia RIVA, maĂźtre de confĂ©rence HDR, universitĂ© de Milan, co-directeur de thĂšse

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Date et heure de soutenance
Lieu de soutenance
université de Milan, salle des Séminaires, Piazza S. Alessandro 1, 20123 Milan (Italie)
Résumé

Mon projet de recherche se propose d’étudier l’évolution de la littĂ©rature algĂ©rienne francophone d’aprĂšs l’IndĂ©pendance Ă  la lumiĂšre d’un critĂšre de classement qui dĂ©passe le concept de littĂ©rature maghrĂ©bine de langue française constituĂ©e de l’ensemble des oeuvres Ă©crites par des auteurs dont la langue maternelle est l’arabe ou le berbĂšre. Le panorama francophone algĂ©rien s’est en effet constituĂ© Ă  la croisĂ©e de plusieurs productions littĂ©raires: Ă  cĂŽtĂ© des auteurs arabes et berbĂšres, les plus connus et les plus Ă©tudiĂ©s par les critiques, de nombreux Ă©crivains juifs et pieds-noirs ont Ă©galement donnĂ© lieu Ă  une littĂ©rature remarquable. Mon objet d’étude porte sur la pluralitĂ© de ces littĂ©ratures, dont je mettrai en Ă©vidence les diverses spĂ©cificitĂ©s, en Ă©tablissant pour chacune une cohĂ©rence globale. L’analyse comparative d’un corpus d’oeuvres Ă©crites en français par des auteurs dont la langue maternelle n’est pas forcement l’arabe ou le berbĂšre me permettra donc de m’engager dans la recherche de ce qui peut fonder les diffĂ©rentes composantes d’une littĂ©rature algĂ©rienne vĂ©ritablement plurielle. Mon Ă©tude repose sur une hypothĂšse principale: je considĂšre que chaque production littĂ©raire (arabo-berbĂšre, juive et pied-noir) ici analysĂ©e prĂ©sente des spĂ©cificitĂ©s aux niveaux thĂ©matique et stylistique, ce qui fait qu’aucun corpus n’est pas rĂ©ductible aux autres. Tant au niveau de l’écriture qu’à celui des sujets abordĂ©s, chacune de ces productions reprĂ©senterait l’expression d’une conscience collective et la “volontĂ© de se forger une Histoire, une mĂ©moire, une destinĂ©e communes” (G. Dugas). Ainsi, je me propose d’approfondir tout d’abord le plan socio-historique, la genĂšse et le dĂ©veloppement de ces littĂ©ratures, pour me pencher ensuite sur les formes et les procĂ©dĂ©s d’écritures qu’elles mettent en jeu, en illustrant aussi leurs thĂ©matiques et les imaginaires qu’elles vĂ©hiculent. AprĂšs avoir Ă©lucidĂ© tous ces aspects Ă  l’importance cruciale pour l’encadrement thĂ©orique de mon Ă©tude, j’analyserai mon corpus: il se composera des oeuvres des annĂ©es 1970 de l’écrivain arabe Mohammed Dib (Dieu en barbarie et Le maĂźtre de chasse), des romans juifs d’Albert Bensoussan (FrimaldjĂ©zar, 1976, et L’échelle de Mesrod ou Parcours algĂ©rien de mĂ©moire juive, 1984) et des rĂ©cits pieds-noirs d’Alain Vircondelet (Maman la blanche, 1981, et Alger, l’amour, 1982). Ce corpus sera examinĂ©, dans une perspective comparative, Ă  la lumiĂšre de la spĂ©cificitĂ© des thĂšmes abordĂ©s (l’expĂ©rience de l’exil que tous le trois ont en partage et la rĂ©flexion sur l’évolution de l’AlgĂ©rie indĂ©pendante n’en sont que deux) et des procĂ©dĂ©s stylistiques propres Ă  chaque auteur. À cela s’ajoutera une rĂ©flexion sur la langue et sur la dimension comique de l’écriture, cette derniĂšre caractĂ©risant notamment la production juive (l’étude de l’humour juif a d’ailleurs attirĂ© l’attention de nombre d’intellectuels, tels que Judith Stora-Sandor, Joseph Klatzmann et Martin Buber). Ma connaissance de l’arabe (standard et dialectal) me permettra par ailleurs de mieux enquĂȘter sur les choix linguistiques des auteurs, dont les textes sont riches en mĂ©langes entre le français et d’autres langues, l’arabe notamment, comme l’on peut notamment remarquer dans la production d’Albert Bensoussan. Mettre en comparaison trois diffĂ©rentes productions littĂ©raires pourra donc m’ouvrir la voie, comme je l’ai supposĂ© au dĂ©but, Ă  de nouvelles considĂ©rations et approches thĂ©oriques dans l’étude de la littĂ©rature algĂ©rienne d’expression française d’aprĂšs l’indĂ©pendance.

 

Les travaux de Elisabetta Bevilacqua seront présentés le 15 juin 2015 à 15h00 dans les locaux des l'université de Milan, salle des Séminaires, Piazza S. Alessandro 1, 20123 Milan (Italie)

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