" Le théâtre de Giovanni Armonio Marso : étude dramaturgique et traduction "
Marie-Odile GROSSELIN-HARTER
Directeur(s) de thèse
Jean-Frédéric Chevalier
Composition du jury
  • Jean-Louis CHARLET, professeur des Universités, Aix-Marseille Université, rapporteur du jury
  • Jean-Claude TERNAUX, maître de conférences HDR, université de Reims, rapporteur du jury
  • Alain CULLIÈRE, professeur des Universités, université de Lorraine, président du jury
  • Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Johannes Harmonius Marsus (Giovanni Armonio Marso), poète humaniste vénitien de la fin du Quattrocento, a notamment composé en latin deux pièces de théâtre : une comédie intitulée Stephanium, très proche de la fabula palliata romaine, et une tragédie historique, De rebus Italicis deque triumpho Ludovici XII regis Francorum, pour célébrer l’entrée triomphale du roi français à Milan en 1499. Alors que la comédie a connu un succès réel dès sa première représentation et que, à l’inverse, la tragédie est restée complètement inconnue, il a paru important d’approfondir les caractéristiques dramaturgiques de ces deux pièces marquées par la recherche constante de l’effet spectaculaire au service d’une intention édifiante. Notre traduction des deux pièces, la première en français, a ainsi été réalisée avec le souci de mettre en valeur le jeu scénique à travers lequel se dessine une nouvelle approche de la comédie et de la tragédie. L’étude du contexte d’écriture et la recherche des sources et modèles littéraires antiques (principalement Plaute et Térence d’une part, Sénèque et Claudien d’autre part) ont été réalisées dans le prolongement des travaux pionniers de Gilbert Tournoy (1978) pour la tragédie et de Walther Ludwig (1971) et Graziella Gentilini (1983) pour la comédie. Par l’étude des similitudes et différences entre ces deux oeuvres, nous avons essayé de définir l’originalité de l’esthétique dramatique de l’auteur, ainsi que la place de chacune des deux pièces dans l’histoire de la réception des modèles poétiques de l’Antiquité et de l’élaboration, sans cesse renouvelée, du théâtre latin humaniste.

" La réception des figures historiques dans les "Tragoediae" de Pierre Mousson : l’exemple de la réécriture tragique de la mort de Pompée dans "Pompeius Magnus" (1621) "
Patricia Ehl
Directeur(s) de thèse
Jean-Frédéric Chevalier
Composition du jury
  • Jean-Yves BORIAUD, professeur des Universités, université de Nantes, rapporteur du jury
  • Jean-Louis CHARLET, professeur des Universités, Aix-Marseille Université, rapporteur du jury, président du jury
  • Alain CULLIÈRE, professeur des Universités, université de Lorraine
  • Jean-Claude TERNAUX, maître de conférences HDR, université de Reims
  • Cécile BERTRAND-DAGENBACH, professeur des Universités, université de Lorraine, co-directrice de la thèse
  • Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de la thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Si notre étude des Tragoediae seu diversarum gentium et imperiorum magni principes de Pierre Mousson (Petrus Mussonius), éditées à La Flèche en 1621, présente la réception de quatre figures historiques de l’Antiquité lors du renversement de leur pouvoir, nous nous centrons essentiellement sur la première pièce du recueil, Pompeius Magnus, réécriture tragique de la mort de Pompée, où nous analysons le processus d’élaboration mis en oeuvre à partir d’un épisode essentiel de la vie de ce personnage historique, à la lumière des modèles antiques, des historiens grecs à l’épopée latine. Sur le plan esthétique, cette pièce privilégie la dimension culturelle par rapport aux visées édifiantes : fragilité des grandeurs, opposition entre sagesse et démesure. Relevant, par son écriture dans le cadre d’un collège jésuite, d’un théâtre pédagogique spectaculaire, elle s’inscrit dans la tradition encore neuve d’un théâtre moral destiné à la représentation. Notre analyse montre comment l’auteur, qui était professeur de rhétorique, a composé ce corpus dans la tradition du théâtre humaniste, empruntant sujets et forme littéraire à l’Antiquité, mais aussi en répondant aux exigences de l’enseignement jésuite. Bien qu’éditées récemment par Rudolf Rieks (Francfurt a M. : Peter Lang, 2000), ces tragédies n’ont encore fait l’objet d’aucune traduction, ni d’aucune analyse approfondie de leurs sources antiques et de leurs conditions de rédaction et de représentation.