" L'influence du théâtre français sur le théâtre persan moderne "
Naeimeh Fallahnejad
Nom (lien)
Directeur(s) de thèse
Pierre Halen
Composition du jury
HALEN Pierre Directeur de these - Professeur des universités Université de Lorraine, Centre Ecritures - FRANCE
ABED Julien Maître de conférences - Examinateur Université de Lorraine, Centre Ecritures - FRANCE
FREYERMUTH Sylvie Rapporteur - Professeur des universités Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l'Éducation Campus de Belval Maison des Sciences Humaines - LUXEMBOURG
BONNEROT Olivier Rapporteur - Professeur émérite CRLC-Strasbourg - FRANCE

 

Date et heure de soutenance
Lieu de soutenance
Ile du Saulcy, UFR Arts, Lettres & Langues, bâtiment A, salle 208
Résumé

Le théâtre persan moderne est véritablement né au XIXe siècle, avec la découverte du théâtre occidental. Les hommes politiques éclairés ont tenté de moderniser la Perse en envoyant des étudiants en France pour apprendre les sciences modernes. Rentrés au pays, ces étudiants avaient un vif intérêt pour la culture française, y compris pour le théâtre. En outre, en Perse, nous constatons également la montée d’une classe bourgeoise où se développaient des idées réformistes et néo-religieuses. C’est sur ce fond de réformes et de mutations économiques, politiques et sociales que se crée la nouvelle forme littéraire que constitue le théâtre persan moderne.

Ainsi, Le Misanthrope de Molière a été traduit sous le nom de Gozâreš-e mardom goriz par Mirzâ Habib Esfahâni, un exilé politique (Istanbul, 1869), avec toutefois une grande liberté dans la restitution des noms des personnages et des traits de caractère, de sorte que le jeu était plus persan que français.

En plus des adaptations directes, le théâtre persan a également été influencé par le théâtre classique français à travers les œuvres des hommes de théâtre persans comme Mirzâ Aghâ Tabrizi. Ses comédies traitent essentiellement, sur un mode ironique, de la corruption politique et des superstitions.

Ces écrivains ont essayé de composer ou d’adapter des pièces modernes, généralement dans l’esprit de Molière, mettant en scène des personnages typiques, décrivant des épisodes à la fois comiques et satiriques qui témoignent d’une volonté de s’adresser à toutes les classes sociales. Étant donné ce lien évident entre théâtre persan et théâtre français, nous envisageons une analyse socio-historique des pièces persanes, surtout depuis la fin du XIXe siècle, qui souligne notamment leurs rapports avec l’œuvre de Molière, tout en mettant en évidence leurs enjeux culturels.

" Abel Souris et Jean Rose à l'école du théâtre antique : édition, traduction et commentaire de deux tragédies latines issues du collège de Navarre (1557-1558) "
Éric Syssau
Directeur(s) de thèse
Jean-Frédéric Cheavlier
Composition du jury
  • Jean-Pierre BORDIER, professeur des Universités, université Paris 10-Nanterre, rapporteur du jury
  • Jean-Louis CHARLET, professeur des Universités, Aix-Marseille Université, rapporteur du jury
  • Alain CULLIÈRE, professeur des Universités, université de Lorraine
  • Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, professeur des Universités, université de Bourgogne
  • Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Le présent travail contribue à la connaissance du théâtre joué dans les collèges parisiens au seizième siècle par l’édition, la traduction et l’analyse de deux tragédies latines issues du collège de Navarre. Ces oeuvres, demeurées manuscrites, presque contemporaines l’une de l’autre, ont pour caractéristique commune de s’inspirer de l’histoire profane française. Le Destin contraire des Français en Vermandois et la chute affligeante du très vaillant duc d’Estouteville et comte d’Enghien (Paris, 1557, Bibl. nat. ms fonds latin 8136) est due à un professeur d’origine rouennaise, Abel Souris, et déplore la tragique « chute » de Jean de Bourbon, récente victime de la bataille de Saint-Quentin. Chilpéric (Paris, [1558], bibl. mun. Chaumont ms 213 (3-I-5 k)) résulte du travail de Jean Rose, élève chaumontais d’une quinzaine d’années, lecteur des Histoires des Francs de Paul Émile et de Robert Gaguin. Elle met en scène la cruauté du roi mérovingien et son meurtre perpétré à l’instigation de son épouse adultère Frédégonde. L’étude des sources littéraires des deux pièces atteste une parfaite connaissance de Sénèque, bien sûr, mais aussi des dramaturges néolatins contemporains que sont Buchanan, Muret et Roillet. Une attention particulière a complémentairement été consacrée à la restitution du cadre scolaire (recherches sur l’établissement, ses résidents et sa bibliothèque d’humanités en 1557-1558) ainsi qu’aux témoignages immédiats de la pratique théâtrale au collège de Navarre (représentations de 1533 et 1572). La biographie des auteurs – qui ont poursuivi des carrières d’ecclésiastique et de magistrat – a également été précisément reconstituée par recours aux archives.

Abstract:
This work contributes to knowledge of theatrical performances in Parisian colleges in the sixteenth century through the editing, translation and analysis of two Latin tragedies written by students at the College of Navarre. The manuscript plays were almost contemporary and were both inspired by French secular history. The Dire Fate of the French in the Vermandois Region and the Distressing Fall of the Most Valiant Duke of Estouteville and Count of Enghien (Paris, 1557, Bibl. nat. ms fonds latin 8136) was written by a teacher from Rouen, Abel Souris, and laments the tragic “fall” of Jean de Bourbon, recently killed in the battle of Saint-Quentin. Chilperic (Paris, [1558], bibl. mun. Chaumont ms 213 (3-I-5 k)) was the work of Jean Rose, a fifteen-years-old student from Chaumont, who was familiar with Paolo Emili’s and Robert Gaguin’s History of the Franks. It stages the cruelty of the Merovingian king and his murder instigated by his adulterous wife Fredegund. A study of the literary sources of both plays reveals a sound knowledge of Seneca, of course, but also of the work of contemporary neo-Latin dramatists, Buchanan, Muret and Roillet. Special attention has been paid to the scholastic context (research into the college, its students and its library of the humanities in 1557-1558) and to accounts of theatrical activity at the College of Navarre (performances in 1533 and 1572). The authors’ later lives – one became an ecclesiastic and the other a magistrate – have been carefully reconstructed through archival research.

" Le personnage surnaturel dans le théâtre irlandais du XXe siècle "
Alan Murphy
Directeur(s) de thèse
Nicole Boireau
Composition du jury
  • Thierry DUBOST, professeur des Universités, université de Caen, rapporteur du jury
  • Alexandra POULAIN, professeur des Universités, université Lille 3, rapporteur du jury
  • Pierre DEGOTT, professeur des Universités, université de Lorraine
  • Nicole BOIREAU professeur émérite, université de Lorraine, directrice de thèse
     
Date et heure de soutenance
" Le théâtre congolais contemporain édité en langue française. Contenus idéologiques "
Namupot Mas Mumbal'lkie
Directeur(s) de thèse
Pierre Halen, Rombaut Mimbu Ngayel (cotutelle)
Composition du jury
  • Antoine LEMA VA LEMA, professeur, université pédagogique nationale de Kinshasa (République Démocratique du Congo)
  • Bertin MUSWASWA MAKOLO, professeur, université de Kinshasa (République Démocratique du Congo)
  • Robert MONDO, professeur, Institut supérieur pédagogique de Kinshasa (République Démocratique du Congo)
  • Dominique Ranaivoson, maître de conférences HDR, université de Lorraine
  • Lye Mudaba YOKA, professeur, Institut national des Art de Kinshasa (République Démocratique du Congo)
  • Rombaut MIMBU NGAYEL, professeur, université de Kinshasa (République Démocratique du Congo), co-directeur de thèse
  • Pierre HALEN, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Date et heure de soutenance
" Le théâtre en République démocratique du Congo de 1905 à 1960 : des initiatives missionnaires aux appropriations locales. Matériaux pour une histoire culturelle "
Antoine Muikilu Ndaye
Directeur(s) de thèse
Pierre Halen, Hippolyte Mimbu Kilol (cotutelle)
Composition du jury

Julien KILANGA MUSINDE, professeur des Universités, université d’Angers, rapporteur
Dominique RANAIVOSON, maître de conférences HDR, université de Lorraine
Silvia RIVA, professeur agrégée, Université de Milan (Italie), rapporteur
Hippolyte MIMBU KILOL, professeur des Universités, université de Kinshasa (République Démocratique du Congo), co-directeur de thèse
Pierre HALENprofesseur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse

Date et heure de soutenance
Résumé

Le théâtre congolais n’a pas encore fait l’objet d’une étude systématique, qui rende compte de son émergence et de son évolution. Quelques écrits circonstanciels, lacunaires et limités, aussi bien sur le plan informationnel que temporel, et souvent noyés dans des ouvrages généraux d’histoire ou de littérature, livrent à ce jour quelques pistes de compréhension et des connaissances ponctuelles. Notre travail n’a pas la prétention de combler entièrement cette lacune. En nous centrant sur un aspect particulier, nous espérons ouvrir la voie à d’autres recherches, en vue d’une histoire générale du théâtre moderne en République démocratique du Congo. Nous ne considérons l’activité théâtrale congolaise qu’à ses débuts, qui correspondent à la période coloniale, essentiellement marquée par l’action des missionnaires, surtout catholiques. Cette étude s’étend à l’ensemble du pays. La collecte des informations s’est faite principalement dans le journal La Croix du Congo, mais on a consulté d’autres sources. On s’est efforcé d’inventorier ce qui a été écrit, joué et parfois publié dans la période considérée. Notre enquête comprend trois parties :

  1. Un recueil des pratiques théâtrales par localités regroupées en huit circonscriptions.
  2. Une chronologie nationale des faits théâtraux (dramaturgie, représentations, système organisationnel avec toutes ses implications).
  3. Un travail de compréhension et d’interprétation, permettant de tester la pertinence du théâtre comme technique de communication dans l’évangélisation par les missionnaires, mais aussi d’en mesurer l’impact sous différents angles (formation des acteurs, préparation des publics, vocation des comédiens et des auteurs).
" Approche stylistique de la polyphonie énonciative dans le théâtre de Samuel Beckett "
Mohammad Mohammadi-Aghdash
Directeur(s) de thèse
Sylvie Freyermuth
Composition du jury
  • Mohamed EMBARKI, maître de conférences HDR, université de Besançon, rapporteur du jury
  • Peter SCHNYDER, professeur des Universités, université de Mulhouse, rapporteur du jury
  • Jean-François BONNOT, professeur des Universités, université de Besançon, membre du jury
  • Jean-Michel WITTMANN, professeur des Universités, université de Lorraine, membre du jury
  • Sylvie FREYERMUTH, professeur des Université, université du Luxembourg, directrice de thèse
Date et heure de soutenance
" Théâtre et sacré : analyse d'’une interculturalité dramatique dans le théâtre de Paul Claudel et Élie Wiesel "
Guila Clara Kessous
Directeur(s) de thèse
Pierre Halen, Jeff Kline (cotutelle)
Composition du jury
  • Pierre BRUNEL, professeur des Universités, université Paris-4
  • Pierre-Marie BEAUDE, professeur des Universités, université de Lorraine, président du jury
  • Pierre PIRET, professeur des Universités, université catholique de Louvain
  • Pierre HALEN, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Ce travail est en continuité avec le mémoire de DEA s’intitulant : « Théâtre et Sacré : Théâtre du sacrifice ou sacrifice du théâtre dans Le Soulier de Satin de P. Claudel et Le Dibbouk de P. Anski ». On y retrouve le même souci de sacralité au théâtre sous un angle bien spécifique: la transmission du sacré au travers de deux archétypes – la forme du mystère chrétien et la forme traditionnelle du pourim spiel – qui font l’objet d’une analyse comparée et qui sont moteurs de spiritualité dramatique interculturelle dans les deux oeuvres envisagées. L’ambition de cette étude vise donc plus spécifiquement la chose littéraire proprement dite au travers d’une analyse de formes archétypiques et de ses manifestations dramatiques chez E. Wiesel et P. Claudel. Sans rentrer dans une quelconque polémique religieuse, la visée de l’étude est de montrer ce qu’est la folie créatrice en train de se faire devant un public en passant par des préoccupations esthétiques (selon la culture des deux auteurs), artistiques (l’influence de la musique et du temps) et bien sur purement dramatiques (analyse de l’écriture, de la dramaturgie, sémiologie…). Les nombreuses allusions bibliques de ces deux oeuvres seront aussi envisagées. Est-ce à dire que l’on a affaire à un théâtre religieux, à des mystères divins qu’il faut lire comme des actes de foi ? Au contraire, la religionpréexistante arrive ici comme moteur du sacré, comme dynamique des tensions et n’est qu’un ingrédient efficace au transport du public (et de l’auteur). L’espace scénique gomme la transcendance divine type pour installer une transcendance d’une autre forme : celle du théâtre en lui-même qui est l’autel sur lequel est sacrifié et sublimé l’acteur. Les questions auxquelles ce travail tente de répondre sont les suivantes : comment transformer le sacré religieux en sacré artistique au travers de l’Art Dramatique et comment s’y prennent deux auteurs de différentes confessions religieuses ? Existe-t-il des topoï (des lieux communs) de ce passage du hors-scénique au scénique quand on touche au domaine du sacré (étude historique des « Mystères » médiévaux et parallèle avec la tradition du Pourim Spiel) ? Si oui, quels en sont les symboles et comment se manifestent-ils dans le « matériel » théâtral (décor, costumes, accessoires…). Enfin, y-a-t-il une parole du Sacré plus adéquate au hors-temps du Spirituel ou le Logos se traduit-il dans une prose quotidienne qui transfigurée dans sa quotidienneté même devient poétique au XXe siècle.

Thèse initalement soutenue à Boston University le 17 avril 2008. Nouvelle soutenance à l'université Paul-Verlaine le 8 septembre 2008.

Abstract:
This work deals with the transmission of the sacred through two archetypes: the form of Christian mystery and the traditional form of the Jewish Purim spiel. This study focuses specifically on the actual literary content through a comparative analysis of archetypical forms and of their dramatic expressions in two plays of E. Wiesel and P. Claudel. The aim of this study is to analyze aesthetic preoccupations (according to the culture of the two authors), artistic ones (the influence of the music and of the time) as well as pure dramatic preoccupations (analysis of the writing, of the dramaturgy, semiology…). The numerous biblical allusions of these two works will also be considered. Do we have to deal with religious theatre, with divine mysteries as acts of faith? On the contrary, the pre-existing religion occurs here as a catalyst of the sacred, as a dynamic of tensions and is an efficient ingredient for the enthusiasm of the public (and of the author). The scenic space eliminates the divine sort of transcendence in order to set up another form of transcendence: the one of the theatre itself that is the altar on which the author is sacrificed and sublimated. The questions which this work attempts to respond to are the following: how to transform the religious sacred into an artistic sacred through Performing Arts and how do two authors of different religious confessions proceed at this? What are the “topoi” (commonplaces) of this passage from the “out of scenic” to the scenic when you touch the domain of the sacred (historic study of the medieval « Mysteries » and parallels with the tradition of the Purim spiel)? If it is the case, what are the dramatic symbols and how do they become significant in the dramatic « material » (scenery, costumes, accessories…)? Finally, can the Logos be translated into a daily prose, which, by being transformed within its everyday nature, becomes dramatic in the work of E. Wiesel and P. Claudel?

" Le théâtre de Giovanni Armonio Marso : étude dramaturgique et traduction "
Marie-Odile GROSSELIN-HARTER
Directeur(s) de thèse
Jean-Frédéric Chevalier
Composition du jury
  • Jean-Louis CHARLET, professeur des Universités, Aix-Marseille Université, rapporteur du jury
  • Jean-Claude TERNAUX, maître de conférences HDR, université de Reims, rapporteur du jury
  • Alain CULLIÈRE, professeur des Universités, université de Lorraine, président du jury
  • Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Johannes Harmonius Marsus (Giovanni Armonio Marso), poète humaniste vénitien de la fin du Quattrocento, a notamment composé en latin deux pièces de théâtre : une comédie intitulée Stephanium, très proche de la fabula palliata romaine, et une tragédie historique, De rebus Italicis deque triumpho Ludovici XII regis Francorum, pour célébrer l’entrée triomphale du roi français à Milan en 1499. Alors que la comédie a connu un succès réel dès sa première représentation et que, à l’inverse, la tragédie est restée complètement inconnue, il a paru important d’approfondir les caractéristiques dramaturgiques de ces deux pièces marquées par la recherche constante de l’effet spectaculaire au service d’une intention édifiante. Notre traduction des deux pièces, la première en français, a ainsi été réalisée avec le souci de mettre en valeur le jeu scénique à travers lequel se dessine une nouvelle approche de la comédie et de la tragédie. L’étude du contexte d’écriture et la recherche des sources et modèles littéraires antiques (principalement Plaute et Térence d’une part, Sénèque et Claudien d’autre part) ont été réalisées dans le prolongement des travaux pionniers de Gilbert Tournoy (1978) pour la tragédie et de Walther Ludwig (1971) et Graziella Gentilini (1983) pour la comédie. Par l’étude des similitudes et différences entre ces deux oeuvres, nous avons essayé de définir l’originalité de l’esthétique dramatique de l’auteur, ainsi que la place de chacune des deux pièces dans l’histoire de la réception des modèles poétiques de l’Antiquité et de l’élaboration, sans cesse renouvelée, du théâtre latin humaniste.

" La réception des figures historiques dans les "Tragoediae" de Pierre Mousson : l’exemple de la réécriture tragique de la mort de Pompée dans "Pompeius Magnus" (1621) "
Patricia Ehl
Directeur(s) de thèse
Jean-Frédéric Chevalier
Composition du jury
  • Jean-Yves BORIAUD, professeur des Universités, université de Nantes, rapporteur du jury
  • Jean-Louis CHARLET, professeur des Universités, Aix-Marseille Université, rapporteur du jury, président du jury
  • Alain CULLIÈRE, professeur des Universités, université de Lorraine
  • Jean-Claude TERNAUX, maître de conférences HDR, université de Reims
  • Cécile BERTRAND-DAGENBACH, professeur des Universités, université de Lorraine, co-directrice de la thèse
  • Jean-Frédéric CHEVALIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directeur de la thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

Si notre étude des Tragoediae seu diversarum gentium et imperiorum magni principes de Pierre Mousson (Petrus Mussonius), éditées à La Flèche en 1621, présente la réception de quatre figures historiques de l’Antiquité lors du renversement de leur pouvoir, nous nous centrons essentiellement sur la première pièce du recueil, Pompeius Magnus, réécriture tragique de la mort de Pompée, où nous analysons le processus d’élaboration mis en oeuvre à partir d’un épisode essentiel de la vie de ce personnage historique, à la lumière des modèles antiques, des historiens grecs à l’épopée latine. Sur le plan esthétique, cette pièce privilégie la dimension culturelle par rapport aux visées édifiantes : fragilité des grandeurs, opposition entre sagesse et démesure. Relevant, par son écriture dans le cadre d’un collège jésuite, d’un théâtre pédagogique spectaculaire, elle s’inscrit dans la tradition encore neuve d’un théâtre moral destiné à la représentation. Notre analyse montre comment l’auteur, qui était professeur de rhétorique, a composé ce corpus dans la tradition du théâtre humaniste, empruntant sujets et forme littéraire à l’Antiquité, mais aussi en répondant aux exigences de l’enseignement jésuite. Bien qu’éditées récemment par Rudolf Rieks (Francfurt a M. : Peter Lang, 2000), ces tragédies n’ont encore fait l’objet d’aucune traduction, ni d’aucune analyse approfondie de leurs sources antiques et de leurs conditions de rédaction et de représentation.