"Nicholas de Cues à Cologne. La doctrine de l'intellect chez Nicolas de Cues par rapport à ses possibles sources albertines et rhénanes "
Andrea Fiamma
Nom (lien)
Directeur(s) de thèse
Enrico Peroli, Università agli studi "G. d'Annunzio" Chieti-Pescara, Italie / Marie Anne Vannier, Université de Lorraine, France
Composition du jury

Proposition de jury

NOM & PRENOM

ROLE - QUALITE

UNIVERSITE DE RATTACHEMENT

VANNIER Marie-Anne

Directeur de thèse - Professeur des universités

Université de Lorraine

PEROLI Enrico

Co-directeur de thèse - Professeur des universités

Università degli studi "G. d'Annunzio" di Chieti-Pescara (Italie)

CALMA Dragos

Membre du jury - Maître de conférences associé

École pratique des hautes études, Paris

PAGLIACCI Donatella

Rapporteur du jury - Professeur associé

Università degli studi di Macerata (Italie)

SCHWAETZER Harald Rapporteur du jury - Professeur des universités Université Cusanus Hochschule (Allemagne)

Dipartimento di Scienze filosofiche, pedagog iche ed economico-quantitative Università degli stu di "G. d'Annunzio" di Chieti-Pescara Via dei Vestin i, 31 66100 Chieti (CH) Italia

Date et heure de soutenance
Lieu de soutenance
Università degli stu di "G. d'Annunzio" di Chieti - Italia
Résumé

Le projet de recherche que nous allons présenter concerne une étude détaillée de la théorie de la connaissance de Nicolas de Cues, avec une référence spécifique à la conception de l'intellect. Nous procéderons à une analyse systématique de l'épistémologie dans les œuvres philosophiques et théologiques du Cusain, et ensuite nous approfondirons les principales sources néo-platoniciennes. Une attention particulière sera consacrée à la « théorie de l'illumination » d'Albert le Grand et à la « génération éternelle du Verbe dans l'âme » de Maître Eckhart. En fait Nicolas de Cues a étudié intensément ces deux auteurs, probablement grâce à la médiation de Eimerico de Campo, à l'époque professeur à l'Université de Cologne. Notre intention est d’approfondir la théorie de l'intellect dans la philosophie de Nicolas de Cues en tenant compte, comme points de référence, de la constellation des auteurs et des doctrines qu’il a découverts dans son étude avec le maître rhénan. Avec cette recherche, nous essayons de tirer un fil rouge qui lie les mystiques rhénans, l'enseignement de Eimerico de Campo (dans le but d'enquêter encore mieux dans l'histoire de la philosophie) à la synthèse qu’offre Nicolas de Cues au milieu du XVe siècle.

En téléchargement
"La théorie du flux chez Albert le Grand "
Sébastien Milazzo
Directeur(s) de thèse
Marie-Anne Vannier, Andreas Speer (cotutelle)
Composition du jury
  • Yves MEESSEN, maître de conférences, université de Lorraine
  • Klaus REINHARDT, professeur des Universités, université de Trèves (Allemagne), rapporteur du jury
  • Christian TROTTMANN, directeur de recherche, CNRS-Dijon, rapporteur du jury
  • Andreas SPEER, professeur des Universités, université de Cologne (Allemagne), co-directeur de thèse
  • Marie-Anne VANNIER, professeur des Universités, université de Lorraine, directrice de thèse
Date et heure de soutenance
Résumé

L'objet de cette étude concerne un langage de la procession et de la création trop longtemps oublié dans le contexte de la réception du néoplatonisme et de l'aristotélisme au xiiie siècle: celui du fluxus, ou écoulement, chez Albert le Grand (1200-1280). Nous proposons ici la situation descriptive, historique et philosophique du texte dans lequel le Doc tor universalis expose sa théorie du fluxus : le De fluxu causatorum a causa prima et causarum ordine, quatrième traité du De causis et processu universitatis a prima causa (1264-1267). La doxographie albertinienne, loin d'être une succession de digressiones ou encore de simples paraphrases des opiniones antiquorum, apparaît comme la formation d'une véritable conscience de l'histoire de la philosophie, de sa continuité et des ses ruptures. Plus encore, la doxographie albertinienne a pour fonction de répondre à des problématiques issues non seulement du passé mais aussi du monde contemporain à notre Doctor universalis: car, en effet, à travers la critique du panthéisme d'Hermès Trismégiste ou encore du matérialisme d'Ibn Gebirol, c'est bien l'horizon d'une critique du panthéisme matérialiste de David de Dinant et du panthéisme formaliste d'un Amaury de Bène qui se profile. Nous proposons, en outre, une traduction de travail de ce texte ainsi que son commentaire philosophique linéaire. Albert définit le jluxus comme emanatio et comme processio. Le flux est semblable à une rivière s'écoulant d'une source: la source se distingue de la rivière, pour autant, l'eau reste la même tant en amont qu'en aval. Le flux pose la question de la relation du Premier Principe avec les réalités qu'il crée. C'est là un problème pour le théologien qu'est Albert : comment exprimer une terminologie de la procession qui puisse tenir à la fois une distinction radicale entre Dieu et la Création d'une part, et la possibilité d'une communicabilité - d'une communion?- entre ces deux parties d'autre part? Comment Albert réussira-t-il, tout philosophe qu'il est, à résoudre l'articulation d'une théorie crypto-néoplatonicienne de la procession à une théorie chrétienne de la procession? Ne risquerait-il pas de tomber précisément dans l'écueil de l'hermétisme qu'il critique où la procession n'est que la pénétration du Premier Principe avec le réel jusqu'à s'y confondre? Bref, comment la Création peut-elle procéder de Dieu sans s'y confondre? Originellement métaphysique, la théorie du fluxus sera également appliquée à la théologie trinitaire et à l'ecclésiologie du Maître Colonais: le fluxus deviendra alors un concept clé de la théologie d'Albert le Grand et de l'école dominicaine allemande.