Alexis Curvers, écrivain belge né à Liège le 24 février 1906 (il y est décédé le 7 février 1992), a laissé des archives conservées par la famille. Leur classement permet de distinguer au moins deux types de documents : d’abord la correspondance (plus de 4.000 lettres et environ 200 correspondants identifiés), ensuite les manuscrits ou tapuscrits, la plupart inédits (achevés ou non). Ce à quoi il faut ajouter les témoignages des personnes de son entourage encore en vie ; les lettres envoyées par l’écrivain et conservées dans diverses institutions (Bibliothèque royale de Belgique, bibliothèque des Chiroux à Liège, bibliothèque littéraire Doucet à Paris, bibliothèque municipale de Saint-Brieuc…) ou archives privées ; ainsi que les textes publiés par l’auteur dans divers journaux ou revues et, bien entendu, son oeuvre littéraire proprement dite, de Bourg-le-Rond en 1937 (N.R.F.) au Monastère des deux saints Jean en 1988 (Actes Sud) ou au Second cahier de poésies posthume (La Dérive, 1993). Cet abondant matériel doit permettre de reconstituer la vie (familiale, sentimentale, politique) et le parcours chronologique de l’écrivain tour à tour romancier, poète, essayiste, dramaturge, directeur de revue, traducteur, journaliste occasionnel, critique littéraire, pamphlétaire… Comment, pourquoi, pour qui écrit-il ? Quelles influences subit-il ? Quels obstacles rencontre-t-il ? Quelles sont ses stratégies de création, de publication, de légitimation dans le champ littéraire ? Quels sont ses combats, ses succès et ses défaites ? Pourquoi change-t-il de position, y compris idéologiquement ?